Triathlon de Chantilly 2014

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Les dieux du triathlons avaient décidé de faire de cette épreuve 2014, une belle épreuve ! Oublié les trombes d’eau, le manque de bénévoles et le démarrage vélo difficile. Place à une édition, revue et corrigée. Lire la suite

La Reebok Spartan Race débarque enfin à Paris !

Dans la famille des courses à obstacles, je demande la Spartan ! Elle a fait son apparition en France l’an dernier sur le circuit Paul Ricard près de Marseille. La voila qui débarque aux portes de Paris en septembre. Lire la suite

10 km du château de Vincennes : du run, du fun et des amis !

 

10 km de Vincennes_Run_Reporter_Run

La course du château de Vincennes représente pour bon nombre de coureurs la dernière chance de la saison de battre son record. Le parcours est ultra plat, l’organisation plutôt bien faite et l’ambiance chaleureuse. Que demander de plus ?

Cette année étant en préparation Étape du Tour de France Vélo, la course n’était pas à mon programme mais qu’importe, l’idée de partager un bon moment avec des amis fut la plus forte. Même si depuis le marathon de Paris, je ne cours plus que une ou deux fois par semaine. Ce n’est pas comme si j’étais devenu sédentaire ? Le vélo et la natation sont d’excellent compagnon du runner.

Mustache ride again
Mon ami Alain, était à la recherche de motivation après son marathon du Mont Saint-Michel. Après quelques verres de rosé lors d’un barbecue, c’est tout naturellement que l’idée nous est venue. Comme quoi l’alcool, quand il est consommé avec modération apporte de bonnes idées ? Par contre Alain avait sûrement dû boire plus que moi, car après mon accord pour l’accompagner, il me demande de l’emmener sur 40 minutes ! Non mais Alain, tu t’es vue quand t‘as bu ? Faire moins de 45 mn sera l’objectif ! Je l’emmènerai sur un tempo de 4’ 30’’ au kilomètre sera qui nous laissera une marge de sécurité et semble un sous objetif de 43’ réalisable.

Château de Vincennes
Dimanche matin 9h sous la pluie, il fait froid et il me semble qu’il y a beaucoup moins de monde que d’habitude ? Pas étonnant, le même jour se court la course du château de Versailles. Banlieue Est contre banlieue Ouest. Les courses des châteaux !

Le temps de récupérer mon dossard auprès des amis de Top Chrono, de saluer les différents amis qu’il est déjà temps de s’échauffer avec mon club le Nanterre Athletic Club. Chacun y va de son petit bobo, de sa mauvaise nuit. Les courses passent les attitudes restent ! Seul Julien Béghin, reste dans sa bulle. Il connaît une saison incroyable où chacunes des courses sont des prétextes à battre son record. Il sera l’homme à suivre…

VIRB PictureDans le sas vert
Chacun en fonction de son niveau et de son objectif rejoint la couleur adéquate. Pour nous ce sera le vert couleur de l’espoir. Coup de pistolet, je sens Alain comme un cheval sauvage qu’il va falloir “driver”. Le soucis, ne sera pas de le “tirer” mais de le freiner. Il a la fâcheuse habitude de partir trop vite. Nous allons essayer de tenir les 4’ 30’’.

Premier kilo
Malgré les embouteillages et ma vigilance, nous passons la première borne en 4’ 21’’ soit 9’’ trop rapide. La décélération doit être progresive et prendra près de 3 km pour arriver sur le bon tempo.

Mi parcours
Alain semble bien, il se permet même de pas prendre d’eau au ravitaillement. Le retour vers l’arrivée commence. C’est là que la partie se gagne ou se perd ! Nous maintenons notre cadence. Il faudra attendre les deux derniers kilomètres pour sentir une petit lassitude chez mon poulain.

Dernier kilomètre
C’est à partir de ce moment là que le rôle de “lièvre” prend tout son sens. Être présent et encourager, sans en faire trop. C’est un savant dosage qui s’adapte à la personnalité du “mené”. Dans notre cas, Alain fait preuve d’une grande détermination, il veut son chrono. Il s’accroche, relance, et absorbe ce dernier kilomètre comme si sa vie en dépendait !

Nous franchissons la ligne la main dans la main, grande émotions. Nous tombons dans les bras l’un de l’autre. J’adore ces moments d’extases et de camaraderies. Le chrono affiche 43’ 08’’. Le contrat est rempli haut la main.

Le meilleur moment en compétition est lorsque l”effort s’arrête et que nous refaisons la course. Place aux retrouvailles avec les autres. Notre Julien arbore un grand sourire, nous comprenons qu’il s’est passé un truc. Nouveau record, 15 jours seulement après la dernière marque lors des 10 km de l’Equipe. Je suis heureux et fier de lui, quelle progression.

Notre équipe se dirige vers une brasserie pour savourer une boisson moins sportive, mais tout autant désaltérante. Du run, des amis et de la bière… La vraie vie !

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Vertigo, ensemble au sommet !

Vertigo 1

Certains diront que je suis dans une phase régressive, que je délaisse la compétition pour l’amusement ? C’est vrai qu’enchaîner The Mud Day avec la Vertigo n’est pas dans les règles de l’art… Peut importe, ces deux expériences manquaient à mon palmarès !

La vertigo c’est quoi ?
Une épreuve ludique mais sportive, qui consiste à gravir le plus vite possible les 230 mètres, 48 étages et 954 marches de la plus haute tour de France ! Ce concept nous viens d’Amérique, avec la célèbre ascension de l’Empire State Building. En France, le côté caritatif prends le dessus, avec la collaboration de Sport Sans Frontière qui œuvre pour différentes causes. Pour cette 2ème édition, l’ambition est de collecter 240 000€ qui permettront à 30 000 enfants du monde entier d’apprendre et de grandir en s’amusant !

La team Powerbar
La marque de compléments alimentaires est, pour la seconde année, partenaire de la Vertigo. Quand celle-ci m’a proposé une place au sein de la Team Powerbar, je n’ai pas hésité. D’autant que le capitaine serait Élodie Bernascon directrice de l’agence de presse Bernascom avec qui je partage désormais plusieurs folies… Dans notre équipe, deux amis blogueurs Greg Runner et Bastien alias Djaillia, ainsi que le photographe Frédéric Poirier et deux sapeurs-pompiers de haut niveau.

Alors que les choses soient claires, nous sommes une équipe, mais c’est chacun pour soi ! Je veux dire par là, chacun cours à son allure. Je serais, une fois de plus, en mode reporter avec la caméra, donc pas de performance mais une découverte de l’exercice.

Plusieurs départs
Pour des raisons évidentes d’encombrement, nous partons par vague de 15 personnes. Nous nous plaçons aux avant postes pour être dans la première vague de 18h. Mission réussie, nous y sommes. Nous accédons sous l’arche de départ, à un échauffement concocté par les coachs Nike. L’idée, nous faire monter le cardio avant les escaliers. Au programme des talons fesses, des montées de genoux et des sauts sur place. Pour certains, c’est une épreuve avant l’épreuve…

Coup de pistolet !
Cela part très fort, ligne droite virage à gauche et nous pénétrons dans le sanctuaire. Nous voilà au pied des escaliers 48 étages plus bas. Je fais le choix de partir dernier pour filmer les différents concurrents. A partir du 5e étage certains payent « cash » leur départ en trombe ! Ils marchent, ils soufflent se tiennent à la rampe. La suite va être douloureuse…

Je poursuis mon ascension
Je remonte de nombreux candidats, je me sens bien car en dedans, mais regarde les indications d’étage avec angoisse. « Quoi, nous sommes seulement au 10e étage ! » Je rattrape ma coéquipière Elodie. Nous échangeons sur nos sensations et nous ressentons le fameux « goût de sang dans la bouche » ! Les anciens nous ont dit que lors de l’ascension « tu avais un gout de sang dans la gorge » ? Je ne saurais pas l’expliquer médicalement mais force est de constater que nous l’éprouvons à mi-parcours.

La méthode trail
À partir du 30e étage, plus question de courir en permanence. J’alterne marche et course par paliers. La méthode trail est efficace pour le cardio qui a tendance à s’envoler. Soudain le 40e surgit, nous y sommes presque… Les derniers étages sont une simple formalité.

Sur le toit du monde
48e étage, le chrono s’arrête mais pas l’ascension. Nous devons encore parcourir 2 étages pour accéder au toit terrasse. La vue est magnifique, elle ressemble à celle que l’on a du hublot d’un avion. La course s’achève, nous savourons notre bouteille d’eau et les produits Powerbar mis à notre disposition.

En conclusion
Une épreuve originale à faire au moins une fois dans sa vie, mais à classer dans les courses ludiques malgré l’exigence du parcours. Le sentiment de participer à une bonne action puisque près de 250 000€ seront récoltés par le biais de cette opération. Alors si l’occasion se présente, foncez !

Plus d’infos sur : http://www.course-vertigo.org/

 

The Mud Day 2014

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Il est difficile d’échapper à ce nouveau phénomène de courses à obstacles tant elles pullulent. J’ai toujours soigneusement évité ce genre d’épreuves (So Mad, Got Balls, Mud Day…) de peur de me faire mal avant une compétition importante. Ayant décidé de rompre avec la compétition jusqu’à la rentrée, j’en profite pour découvrir tout un tas d’activités loufoques !

« Le jour de la boue », tout suite en français cela claque moins que « The Mud Day » ! Que trouve t’on derrière ce nom générique ? Evidement de la boue, mais pas que… sur un parcours de 13 km sont répartis 22 obstacles plus ou moins faciles tous inspirés des parcours du combattant. Au menu, de l’eau, de l’électricité, de la glace et surtout de la boue et de la gloire. Quel est le public de ce genre d’épreuve : les femmes (30% des participants du Mud Day) et les jeunes (moyenne d’âge située entre 27 et 30 ans).

L’évènement s’est déroulé les 8, 10 et 11 mai sur le camp militaire de Frileuse à Beynes dans les Yvelines. Durant trois jours, 22 000 Mud Guys se sont surpassés dans la boue.Pour cette 2ème édition, les 13 kilomètres du parcours ont été entièrement retracés et le niveau de difficulté augmenté. Cerise sur le gâteau, des conditions automnales sont venues parfaire un show extrême et spectaculaire, augmentant le niveau de l’épreuve.

Il existe deux possibilités, la course chronométrée ou à allure libre. Il n’existe qu’une vague chronométrée car le but c’est d’en profiter au maximum en savourant ces moments entre amis. La plupart des Mud Guys sont en groupe, pour plusieurs raisons ! La première le partage, la seconde les économies ! Une inscription par équipe permet d’économiser 10 euros par personne, ce qui n’est pas négligeable.

Que suis-je venue faire dans cette galère ?
Me voilà à régler le GPS de la voiture sur une destination en terre inconnue. Qui connaît la commune de Beynes dans les Yvelines ? J’embarque mon fils dans l’aventure, il fera office de caméraman. Nous voilà après quasiment 50mn de route sous la pluie au camp militaire de Frileuse sous commandement de la Gendarmerie. Le parking a des allures d’Euro Disney, car des Mud Staffs vous accompagnent et vous placent. Il tombe des cordes, pas un temps à mettre un runner dehors. Mais nous ne sommes pas des coureurs ce matin mais des Mud Guys !

Je cherche mon acolyte Harry Bignon, qui est « the voice » de la course en Ile de France. Il me prévient : « si tu restes avec moi ce sera tranquille ? » Cela me va parfaitement ! Pas le temps de s’échauffer et c’est le départ. Le terrain est gras mais pour l’instant pas de flaque de boue. Nous parcourons près de 1500m avant franchir le premier obstacle. Une aire de « ramper » sous des fils barbelés et le mégaphone d’un instructeur. Pas de doute, nous sommes bien dans un camp militaire.

The Mud zone
Les épreuves s’enchainent dans un esprit bon enfant et la plupart des concurrents sont déguisés. A mi-parcours, la boue massive fait son apparition. Une zone entière de boue, crée de toute pièce à coup de bulldozer et soigneusement arrosée de milliers d’hectolitres. Nous avons par moment de la boue jusqu’aux hanches. C’est cette zone qui servira aux différents médias à illustrer leurs sujets.

Deux obstacles particulièrement coriaces !
Le premier une piscine remplie de glaçons avec à mi-parcours une planche qui oblige à une immersion complète pour ressortir de l’autre côté. Compte tenu du froid ambiant, la température de 5° finira par m’achever. Le deuxième obstacle est pour le moins sadique, car il s’agit d’électrocution. Oui vous avez bien lu, recevoir de son plein gré des décharges électriques et cela juste pur le fun…

Il s’agit d’une nouvelle zone de ramper avec ce coup-ci, en plus, des fils barbelés, des tresses qui pendent et vous donnent des coups de jus de façons aléatoire. Dès le départ, je prends une décharge dans la figure, qui me stoppe net et me donne l’impression d’un coup de bâton. L’instinct de survie me pousse à avancer…

Une bonne Mud Bear
A l’arrivée, nous recevons une médaille en forme de plaque militaire ainsi qu’un tee-shirt « Mud Day 2014 ». Un paquet de bonbons Haribo salvateur et une bière bien fraîche ! Désormais, le houblon fait parti du « must have » sur le ravitos d’arrivée en trail, en triathlon et maintenant sur les courses à obstacles. Quoi de plus diététique que d’enchainer la bière avec un Red Bull sur le stand voisin ? Je ne me pose pas de questions, je « m’enfile » les fraises Tagada et sirotant ma Cerveza. Je savoure cet instant en compagnie de mes amis du jour…

Conclusion
J’observe autour de moi, les Mud Guys ont un grand sourire. Certains sont écorchés aux genoux, ont des bleus pleins les bras, de la boue plein la tête, mais affichent un grand sourire. J’en questionne plusieurs, sur le déroulement de la course, les conditions… tous répondent qu’ils se sont « éclatés » ou qu’ils ont « kiffés » !

Je vous livre alors ma conclusion. Je trouve cette épreuve géniale, elle est le chaînon manquant entre le trail et le Parcours. La promesse de dépassement et fun est offerte à chacun de nous. Le niveau sportif n’a pas une grande importance, car vous avez la possibilité de marcher entre les obstacles.

Le seul vrai souci, c’est le prix !
La dernière tranche était à 75 € ce qui est vraiment très cher pour une course ? Mais sommes nous encore dans une course classique ? Ne sommes nous pas passé du côté du spectacle ou de l’entertainment comme disent les américains ? Si c’est le cas, le prix correspond à un place de concert au stade France, pour une durée de temps équivalente puisque la moyenne des « finishers » bouclent en 2h 30 / 3h.

Alors soit, 75 € est le prix à payer pour ce genre d’épreuve, mais en échange ne serions nous pas en droit à un peu plus de considération au niveau des ravitaillements ? Idem pour les douches glacés à l’arrivée ? ASO lève le voile sur un nouveau concept sportif et économique et nous devons le reconnaître, ils le font bien !

PS : il est important de signaler, qu’en tant que blogueur accrédité, j’ai bénéficié d’une invitation de la part des organisateurs.

The Trail Yonne 2014

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Nous avons cherché pour notre association de blog-runneurs « la Runnosphère » un lieu de plaisir pour courir. Il en fallait pour tous les goûts et tous les niveaux. Nous avons trouvé ce lieu à Sens, dans le département de l’Yonne.

Organisé pour la seconde année, The Trail Yonne, prend la direction des futurs grands événements de courses natures. La recette est simple : cinq distances (18 km, 35 km, 63 km, 85 km et 110 km) ce qui permet à tout un chacun de s’essayer sur ce genre d’épreuve ou pour les plus confirmés de courir un Ultra. Des paysages plutôt agréables en cette saison et du dénivelé insoupçonné en cette région ! Vous rajoutez à cela une organisation aux petits soins pour les coureurs et vous obtenez le bon dosage pour faire de The Trail une belle épreuve.

Petit bémol entendu parmi les concurrents : trop de parties goudronnées (environ 35%). Pour moi le marathonien, ce fut à chaque passage bitumé l’occasion de relance sans risque de glisser ou se tordre la cheville. Comme quoi, tous les goûts sont dans la nature…

En voiture…
La ville de Sens ne se trouve qu’à 1h20 de Paris, ce qui en fait une destination très prisée par les traileurs franciliens. Notre association la Runnosphère, sera représentée par six coureurs. Stéphanie et moi-même sur le 18 km. Bastien, Nicolas et Philippe sur le 35 km et notre président Greg Runner sur le 85 km pour obtenir les fameux 2 points nécessaires pour sa participation à la CCC. Sans oublier Maya dans le rôle du supporter-photographe.

Pourquoi avoir choisi le 18 km ?
Je ne suis pas un habitué des trails, je n’en ai fait que deux pour l’instant : l’Ecotrail 30 km et la SaintéLyon 75 km. J’ai démarré depuis le mois d’avril ma saison triathlon et n’avait aucune envie spécifique trail. C’est donc naturellement que j’ai choisi le 18 km, car facile d’accès et permettant de réaliser un reportage durant la course sans y laisser trop de plumes.

Top départ
Le 18 et 35 km font départ commun, cela me permettra de partir avec les copains. Au coup de pistolet, les coureurs bondissent comme pour un dix kilomètres… Nous formons avec Philippe, Nicolas et Bastien une belle petite équipe avec notre nouveau maillot de la Runnosphère. Cela ne durera pas longtemps car le tempo de 4’ 25’’ au kilomètre que nous impose Philippe aura raison de notre amitié ! À la première côte, pourtant située à seulement 1,6 km nous ne reverrons plus Jahom. De toute façon à cette vitesse, je ne pouvais pas filmer et surtout commenter les images sans m’essouffler.

Nous traversons des champs à perte de vue, le mélange de blé vert et de Colza jaune est magnifique. Dès le 4e km, le peloton s’étire pour former une grande colonne. Je suis pour ma part, comme souvent en course, en chasse patate, c’est à dire seul entre le premier et le second groupe. Seul face à mon destin de traileur !

Le parcours est vallonné, il n’y a quasiment jamais de plat. Une monté est toujours suivie d’une descente. Nous trouvons au 7e km un ravitaillement fourni et très animé. Je prends seulement une gorgé de Coca pour rompre la monotonie de ma boisson isotonique dans la poche à eau.

Chacun sa route…
Neuvième kilomètre, c’est là que les routes se séparent. A droite le 35 km et pour nous à gauche pour un retour sur la ville de Sens. Depuis le début, j’ai ma caméra à la main, filmant à la volé ou m’arrêtant pour immortaliser les paysages « icaunais ». Nous abordons la dernière difficulté, une côte assassine en « single track » qui paraît interminable. A mi parcours, nous découvrons un panorama extraordinaire sur la ville de Sens avec en premier plan le fleuve Yonne. Je m’arrête pour filmer cette vue. Une concurrente arrive à ma hauteur et me lance un « salut Jean-Pierre Run Run » ! Toujours sympa, de rencontrer des lecteurs, même dans ces conditions. Nous terminons l’ascension ensemble, quand un bénévole lui annonce qu’elle est la première féminine. Cela a sur Christelle un effet « booster » et la voilà qui entame les deux derniers kilomètre sur un petit nuage. Je décide de rester avec elle pour immortaliser cette arrivée triomphale.

La clameur de la foule
Nous voilà en périphérie de la ville et nous filons sur le parc des sports qui est le lieu d’accueil de l’arrivée. J’entend la voie familière d’Harry Bignon et aperçois au loin mes fils venues à ma rencontre. Nous franchirons tous ensemble le portique, sous les bravos pour Christelle et sous le sourire de ma femme et des enfants pour moi !

Conclusion
Une belle course qui gagnerait à être déplacé en centre ville pour bénéficier de plus de public avec pourquoi pas une arrivé sur le parvis de la Cathédrale ? A l’arrivée, un buffet correct attend les concurrents. Pour les plus fatigués, des kinés et Ostéos seront aux petits soins. Petit bémols pour moi, pour obtenir la puce nécessaire au chronométrage il fallait lors du retrait des dossards donner une pièce d’identité et quel cirque pour la récupérer ! L’organisation doit impérativement régler ce problème pour des raisons de fluidité. Cela ne gâche en rien la beauté de la course, et nous serons à coup sur, au départ de la prochaine édition.

Semi marathon de Lisbonne

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Il est des courses à seulement quelques heures d’avion qui vous plongent dans un autre univers. En ce mois de mars, être exposé à des températures de 24° aide beaucoup l’imaginaire. Voilà notre groupe de 12 au départ pour la capitale du Portugal.

Pourquoi Lisbonne ? Il s’agit d’un voyage de presse qui vient conclure le test de la nouvelle montre GPS Garmin 620. Il y a là les journalistes qui suivent le Running en France et… moi ! Nous avons tous démarré notre préparation, il y a plusieurs semaines maintenant. Celle-ci comprenait un coaching supervisé par Olivier Gaillard de la structure Urban Running. S’y ajoutait un plan d’entraînement 2.0. Pour son bon suivi, nous avions reçu lors de la première rencontre, une montre intelligente dont on nous avait détaillé le fonctionnement. Dans la foulée, nous avons effectué un test de VMA qui a permis au coach d’en savoir plus sur chacun de nous et ensuite c’est via la plateforme Garmin Connect que les entraînements furent proposés.

IMG_4226Six semaines plus tard
Et aujourd’hui, nous voila à Lisbonne pour évaluer nos semaines d’apprentissage. Sous le soleil resplendissant, nous troquons nos habits de « Parisiens » pour des tenues plus adaptées. Passage obligé, le village du retrait des dossards, reflète en général le niveau d’organisation d’une épreuve. Celui-ci est plutôt petit pour une course qui accueillera le lendemain 30 000 personnes. Il faut savoir que la majeure partie des coureurs participent au « mini-marathon » une course de 7km qui ressemble un peu chez nous à Odysséa. Dossard en poche, place au tourisme. Car l’intérêt d’une course à l’étranger est de pouvoir découvrir une ville et les habitudes de ses habitants.

Lisbonne Story
Pour l’ensemble du groupe, Il s’agit d’une découverte. Jusqu’ici ma vision de la cité tenait à travers le film « Lisbonne Story » de Wim Wenders. Très vite, je m’aperçois que déambuler dans Lisbonne c’est comme partir pour une chasse aux trésors. Mon premier coup de coeur va pour ces magnifiques façades recouvertes de faïences que l’on nomme « azuleros ». Il nous faut aussi trouver les fameuses « Pasteis de nata » qui sont la pâtisserie portugaise. Cela ressemble à un mini flan avec sa croute dorée et sa pâte feuilletée. Il faut tout de même rester raisonnable, nous avons un semi-marathon le lendemain.

Dimanche, jour d’embouteillage
Nous quittons l’hôtel en direction du départ situé 5km plus loin sur le pont qui surplomble la ville. Pour y accéder, il faut impérativement emprunter les transport en commun car la route est coupée. Nous voila dans un bus bondé, rempli exclusivement de coureurs. Au terminus de celui-ci, un train semblable au RER nous attend. Les rames qui arrivent sont pleines. Impossible de monter à l’intérieur. Nous laissons passer plusieurs trains puis avons recours à la méthode japonaise. Nous poussons de toutes nos forces la foule pour faire notre petite place.

Départ sur le pont
L’architecture du pont du 25 avril qui enjambe le Tage ressemble comme une goutte d’eau au Golden Gate de San Francisco. En revanche, le départ est situé au pied du pont, ce qui pour le coup fait penser au marathon de New York. A un kilomètre de la ligne, nous sommes bloqués, impossible d’avancer ! Les 30 000 bipèdes forment un véritable rempart. Nous prenons notre mal en patience et nous nous allongeons même dans l’herbe pour profiter un peu plus du soleil. Mais au-dessus de nos têtes le ballet des hélicoptères fait un vacarme assourdissant. 10h 30, le départ est donné, mais sans nous… Il nous faudra encore patienter 35 minutes pour (enfin) atteindre cette satanée arche de départ.

Nous pensons être sortis d’affaires et pouvoir démarrer notre course, sans échauffement préalable. Mais c’est sans compter sur les « randonneurs » comprenez les familles venues participer à la course de 7km mais en mode marche. Il est très difficile de doubler, nous slalomons, nous zigzagons, bref nous nous énervons ! J’en arrive à oublier la beauté du paysage. La traversée du pont est juste magique, elle le sera durant 2 km. Nous descendons ensuite sur la ville et longeons la zone portuaire, c’est donc un ruban de bitume ultra-plat qui se dévide sous nos pas.

Tous les 3 km des ravitaillements salvateurs nous attendent, le thermomètre affiche près de 24°, et ces bouteilles d’eau sont les bienvenues. Des groupes de rock sont présents tous les 5km et apportent un peu de gaiëté, car le public n’est pas très nombreux. L’essentiel du parcours est sous forme d’aller-retour nous permettant de croiser les coureurs et de recevoir des encouragements des amis. Mais pour être honnête, il emprunte également les parties les plus inintéressantes de la ville…

Prépa marathon
Pour moi ce semi, est une simple sortie longue avec des variations d’allure. Les consignes sont les suivantes : 10 km à 4′ 25 », puis 6 km à 4′ 20 » et ensuite allure libre. Par contre, si la température est au-dessus de 20°, j’ai pour ordre de rester à 4′ 25 » pour ne pas laisser trop de jus. Les 24 degrés et surtout les « bouchons » successifs m’empêcheront de respecter le plan. Je suis en 4′ 30 » et j’ai du mal à tenir cette vitesse tant le peloton est dense et les dépassements difficiles.

Je réalise également durant l’épreuve un épisode vidéo pour la série « J’irai courir chez vous ». Me voila donc équipé de ma fidèle perche télescopique avec au bout cette fois-ci la nouvelle « action cam » de Garmin la VIRB ELITE. Je filme la course et ses a-côtés. Une autre façon de vous faire partager cette expérience.

IMG_4263Sprint final
Nous entendons au loin, la musique et la clameur de la foule, pas de doute, nous sommes dans l’emballage final. Je découvre avec étonnement un ravitaillement à 300m de l’arrivée. Qui va à cette distance perdre quelques précieuses secondes pour boire ? La zone d’arrivée jouxte le cloître de Bellem. Je franchis la ligne en 1h 38′ pas mécontent d’en terminer. Je savoure et filme le bonheur de tous ces concurrents qui sont allés au bout d’eux-mêmes. Je récupère la médaille qui est magnifique et me dirige vers le ravitaillement pour prendre la spécialité de ce semi : une énorme glace à la vanille du style magnum. Il n’y a pas à dire, les Portugais savent recevoir !

Toute l’équipe franchira la ligne au compte-goutte. Nous pouvons maintenant passer à l’après-course à savoir, refaire le semi confortablement installés sur la banquette d’un bar, une mousse à la main ! J’adore ce sport…

Semi Marathon de Paris

Foule

L’épreuve parisienne, comme l’hirondelle, annonce la fin de l’hiver ou du moins de la saison hivernale, comprenez des cross… Elle rassemble de plus en plus de monde pour arriver à un total de 40 000 cette année. Retour sur cette course qui propose une virée dans l’est de la capitale.

Le semi marathon représente un test grandeur nature pour tous ceux qui souhaitent participer au marathon en avril. Vous obtenez en multipliant par deux et en ajoutant 10% grosso modo le temps de votre performance sur la distance mythique. Retour sur ma préparation marathon de Paris démarré il y a cinq semaines. J’ai confié cette année mon objectif de l’année à Jean de la Tour coach chez Xrun.

Samedi stade Suzanne Lenglen
J’arrive sur la piste en cette veille du semi et je salut le coach. Il prend aussitôt de mes nouvelles : « Comment te sens-tu ? ». Je lui réponds, que je me sens bien, mais que j’ai un peu le trac pour la course de demain. « Il n’y a pas de raison, puisque tu ne sais pas encore, ce que je vais te demander de faire sur la course. » Je ne comprends pas, que puis-je faire d’autre que de courir le plus vite possible sur une compétition ? Il me demande de m’échauffer et qu’il m’expliquerait en fin de séance. Jean est le roi du suspens !

Les camarades me brieffent et expliquent sa méthode. Il va sûrement te demander de courir à ton allure marathon ? Il me faudra attendre près d’une heure pour avoir le dénouement. Arrive l’heure des explications. « Demain, tu partiras avec Fidaa qui te servira de lièvre pour un tempo de 4’ 15’’ au kilomètre, soit 3h au marathon. C’est bien ce que tu veux faire ? » Je sors dans un balbutiement « oui, je veux faire 3h au marathon, mais je pensais aussi faire un semi marathon demain ? ». « Ton objectif sera la 6 avril, pas demain, reste concentré sur cet objectif ! »

Fred PoirierDimanche Parc Floral de Vincennes
Le rendez-vous est fixé à 8h30 au Parc Floral pour rejoindre la team TomTom composé de journalistes et de blogueurs. Nous sommes, avec Greg Runner, les fiers représentants de notre association la Runnosphère. Les instructions nous serons données par Christophe Pinna coach des stars. Nous réglons nos montres GPS et nous nous donnons rendez-vous ici même après la course.

Échauffement dans les bois
Je retrouve l’équipe Xrun pour un échauffement collectif. Parmi nous Carmen Oliveras, elle joue gros ce matin, car elle vise la qualification pour les championnats du monde de semi marathon à Copenhague. Le coach Jean sur son vélo distille ses précieux conseils. Nous regagnons le sas 15 mn avant le départ et nous tombons sur un énorme embouteillage. Nous ne parviendrons à pénétrer dans l’enclos que 3 mn avant le coup de pistolet. Nous sommes tout au fond du sas jaune des 1h 35.

Top départ
Il nous faudra près de 6 mn pour passer sous la ligne de départ et beaucoup plus pour pouvoir courir normalement. Comme à chaque fois, des personnes qui n’ont rien à faire devant squattent les places en empêchent la fluidité de la course. Nous slalomons énormément, nous courrons les trois premiers kilomètre sur le trottoir, mais arrivons tant bien que mal à tenir la consigne : 4’ 15’’ / km. Il est très agréable d’être en dessous de sa vitesse maximale, cela permet d’échanger et surtout de profiter de la course. Fidaa sera un vrai métronome, chaque borne kilométrique sera l’occasion de vérifier que nous sommes bien dans le tempo.

Hôtel de Ville, mi-parcours
J’avais opté pour des manches longues, et maintenant j’ai chaud. Il fait un temps idéal pour une compétition. Un beau soleil, avec une température autour des 8 degrés. Nous contournons la mairie et retour sur Vincennes. Désormais chaque kilomètre nous rapprochera de l’arrivée. Nous arrivons à Bastille 16e km mais aussi symbole de mon émancipation. Car je ne vous avez pas tout dis sur les instructions du coach. « Si tu te sens bien et que tu en a envie, tu pourra accélérer à partir de Bastille. » Il n’y a pas de doute, je me sens bien, et nous allons accélérer, mais de façon progressive en essayant de gagner 5’’ chaque kilomètre. Je couvrirais le dernier kilomètre en 3’ 45’’, bon d’accord il est en descente !

L’arrivée est en vue
Nous contournons le zoo de Vincennes et longue ligne droite en faux plat descendant sur l’arrivée. Je me sens bien, j’accélère, mais pas trop. Dans ma tête, je me dis que cela ne sert à rien de se charger les jambes, vue que ce n’est pas une compétition. Je termine en 1h 29’ 39’’ j’en suis satisfait même si c’est loin de mes 1h 24’’ de l’an dernier, mais il faut savoir être patient et ne pas se tromper d’objectif.

Copyright photos : Oscar Goldman et Fred Poirier