Bio de Pierre-Marc Giao

Je suis né à paris XVIIème en 1970 et hormis le judo et le piano dans ma jeunesse, je n’ai jamais été un grand sportif. A l’école j’étais toujours le dernier à être choisi quand on constituait les équipes de foot et de handball pendant l’EPS.

Dans la famille c’est plutôt mon frère Bao le coureur de fond. Je l’ai accompagné en spectateur quand il a terminé ses premiers 20 km et son premier marathon de Paris en 3h44. Les 42.195 km pour moi, j’étais d’accord pour les faire mais dans une prochaine vie.

J’adore la bonne chère et à trente ans mon métier de consultant et artiste de l’ERP m’a facilité la voie vers le surpoids avec un bon 85 kilos pour 1m69 et demi. Avoir arrêté toute activité sportive et profité des bons restaurants qui accompagnent les déplacements professionnels, j’ai rapidement paru dix ans de plus avec des poignées d’amour qui sont si rassurantes et des grosses lunettes qui s’enfonçaient dans les joues.

Dix ans sans pratiquer aucun sport c’est fatal, j’ai donc décidé de suivre mon frère une fois à l’entrainement et habillé d’un gros survêtement qui me servait également de pyjama, je m’élançais à ses côtés, tout fier de courir avec lui. Rapidement, j’ai senti la réalité rattraper mon entrain. Mes jambes étaient lourdes et je commençais à suer comme un bœuf, devant moi un homme marchait avec son fils de quatre ans et j’avais du mal à les dépasser. Je décidais alors de faire demi-tour vers la maison quand mon frère me lança un terrible mais non moins réaliste : « Mais … cela ne fait que cinq minutes que nous sommes partis, frérot ! »

Bien après cette mésaventure, j’ai commencé à m’entrainer en 2002 à Genève où j’effectuais une mission pour un équipementier de l’industrie ferroviaire. Je courrais deux fois par semaine vingt minutes et j’étais fier d’être le sportif de l’équipe.

En augmentant progressivement les séances, j’ai pu terminer ma première course officielle, les 20 km de Paris le 17 octobre 2004 aux côtés de mon frérot et nous avions fait tous les deux 1h56m09s. Je n’étais pas peu fier d’avoir fait moins de deux heures. Quelques années plus tard, je finissais mon premier marathon avec Jean-Noël mon compagnon de footing du dimanche, c’était à Paris en 2009 en 5h03 pour lequel j’eus même un article dans le journal de mon entreprise édité tout de même à 9.000 exemplaires.

Je commençais à emmagasiner les kilomètres mais mon souci principal était la vitesse de base. En effet, courant depuis cinq ans à la même allure quelle que soit la distance, je n’arrivais pas à dépasser les 10,5 km/h de moyenne. J’étais devenu un bon moteur diesel mais sans aucun moyen de réaliser des performances.

Tout a changé lorsque j’ai croisé sur une mission à Courtenay dans le Loiret la route d’un triathlète qui est devenu mon coach et ami, Waldy C. En quatre mois, il m’a appris à structurer mon entrainement, mon alimentation et mes sorties. Je fais dorénavant autant de travail qualitatif que quantitatif. Il m’a fait faire des accélérations en côtes, du Run and Bike, du fractionné court et long, des éducatifs pour apprendre à avoir plus de légèreté dans ma foulée, en bref il a fait de moi un nouveau runner et je lui en suis très reconnaissant.

Les résultats ne se sont pas faits attendre, au semi je suis passé de 1h58 à 1h53, aux 20 km j’ai gagné dix minutes et aux 10 km, je suis passé de 52-55 minutes à 49 minutes. Nous ne courrons malheureusement plus ensemble mais je poursuis la voie de mes efforts avec le Nike Running Club Paris que j’ai rejoint fin décembre 2010 grâce à mon ami Quadra94 qui est un adepte de la marque au célèbre Swoosh de la tête aux pieds.

Avant je courrais pour pouvoir manger tout ce que je voulais, aujourd’hui je surveille constamment mon alimentation pour perdre du poids et courir plus vite. Je privilégie les séances de course rapide avec les excellents entraineurs du Nike Running Club et les fruits de leur enseignement ont porté puisque dès ma première course j’ai signé un 45m09s aux 10 km du 14ème.

Le meilleur reste à venir, je suis inscrit pour 2011 sur quinze courses officielles dont trois marathons (Paris, Annecy, Nice-Cannes) et deux ultras (L’Eco-Trail de Paris 80 km et Millau 100 km).

L’ambiance est excellente au sein du NRCP et j’ai plaisir à me lever tôt pour retrouver tous les sympathiques runners du dimanche qui n’ont comme moi que l’envie simple de partager leur passion pour la course à pied.

J’ai un blogounet http://www.giao.fr où je raconte un peu tout cela depuis 2006. Longue vie à celui de Jean-Pierre !

crédit photos : Sandrine Redcent

17 réflexions au sujet de « Bio de Pierre-Marc Giao »

  1. 15 courses en une saison !!!
    Le plus terrifiant c’est de voir quelles sont celles que tu as choisies : que du lourd !
    J’espère vivement que tu arrives à terminer ton programme … en bonne forme de surcroît 🙂

  2. Que de souvenirs,que de souvenirs !!!
    Maintenant,on peut dire haut et fort que tu as élevé la C à pied à son plus beau niveau,frérot =D
    le  »RunningMan  » qui sommeillait en toi s’est révélé au grand jour =D
    Que de chemin parcouru( et de kils aussi…=D) pour devenir un dévoreur de bitume !!!
    un Grand Grand BRAVO et bons runs !!!
    Bao, ton ptit frère .

  3. Bravo pour ce magnifique récit et cette superbe progression dans le monde de la course à pied. Seriez-vous d’accord que je reprenne votre article pour mon blog ? Votre témoignage est très riche. Mon blog parle davantage de marche nordique mais comme je prtaique aussi un peu de course à pied, j’alterne les sujets. Vous pourrez consulter mon site sur http://www.missevidence.canalblog.com

    Bonne continuation à vous !

  4. Merci à toi pour ces formidables clichés, Pom Pom girl-photographe ! tes photos sont les meilleures photos de course que l’on ait faites de moi
    avec les photographes « officiels » je tire des tronches pas possible, là ca va avec ce beau soleil et vu de dessus, ca donne une bonne dynamique

    • Je découvre ta bio ce soir, c’est un beau récit qui permet de mieux te connaître, à très bientôt, lors d’une petite séance dominicale et laborieuse mais bonne @ +++

  5. Récit très intéressant et vraiment motivant !
    J’ai débuté comme toi : des entraînements de temps en temps sans fractionnés.
    Puis l’arrivée des fractionnés dans mes sorties et là, les chronos qui changent.
    Tu dis avoir participé aux 10km du 14e. C’est cette année ?
    J’y étais cette année et j’ai fait 45’54 (alors que l’année dernière sur cette même course j’avais fait 56’36). Je comprends donc très bien tout ce que tu as écrit !
    Bravo pour tous tes engagements cette année ! Ces rendez-vous me font rêver. Les 100km de Millau…j’attends ton récit, ça va être génial j’en suis sûre !

  6. wii on était en même temps aux 10 km du 14ème cette année, Sandrine !
    les 100 km de Millau, un rêve de fou. Quand on a changé de vie après avoir couru son premier marathon, on veut aller toujours plus loin

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