Le marathon du Mont Saint-Michel de Giao

Retrouvons les aventures du prince du macadam. Celui qui participe à des marathons comme d’autres font des sorties longues. Sa quête du kilométrage ultime, le mènera samedi 24 septembre 2011 jusqu’aux 100 km de Millau. En attendant, il nous narre son marathon du Mont Saint-Michel.

Ce dimanche j’ai terminé mon troisième marathon en deux mois, je n’ai pas l’intention d’établir un record de participations à cette épreuve reine en 2011, ce fut une fois de plus un concours de circonstances qui m’y a amené.

Après Paris et Annecy où j’avais accompagné deux copines Anne et Danielle qui finissaient leur premier marathon en avril, un copain Toto Running alias Olivier Vitrac me proposait en boutade de lui servir de lièvre sur le marathon du Mont Saint Michel. Je rêvais de faire un jour cette fameuse course unique en son genre puisque c’est la seule où l’on voit le point d’arrivée depuis la ligne de départ et ce, tout au long du parcours. L’occasion était trop belle, je ne la laissais donc pas filer.

Olivier avait terminé son premier marathon à Vincennes en 2010 en 5h00m44s et rêvait de faire 4h45 voire moins, il s’y était entrainé très sérieusement et même beaucoup plus que pour son premier, c’était sans compter la terrible incertitude de cette épreuve.

Pour ma part, j’ai abordé le marathon comme une sortie longue en préparation des 100 km de Millau auxquels je m’attaquerai le 24 septembre prochain. Les spécialistes disent qu’un runner ne doit pas courir plus de trois marathons par an, la plupart font moins et ils ont raison puisque l’on parle de course où l’on vise une performance.

De ce point de vue, même si j’ai projeté de faire quatre ultras (Eco-Trail, Millau, Templiers et Saintélyon) et quatre marathons (Paris, Annecy, Mont St. Michel, Nice-Cannes) cette année, je ne cours que deux marathons avec objectif : Paris où j’ai établi ma meilleure marque en 3h53 et Nice-Cannes où j’espère faire … beaucoup mieux.

En France, quand on dit que l’on court un marathon, l’interlocuteur nous demande «En combien de temps ? » alors que dans d’autres pays comme les Etats-Unis, on nous félicite. C’est plutôt dans cette optique que j’appréhende la plupart des compétitions longues auxquelles je participe. C’est du plaisir de rencontrer des passionnés, de croiser le sourire des gentils bénévoles qui nous encouragent à chaque ravitaillement, d’avoir les encouragements nourris des spectateurs quand on a un coup de mou, quand on sent ses forces chuter brusquement face au mur du glycogène ou quand on passe à toute allure devant eux.

L’organisation de la course était au top avec des puces intégrées aux dossards, des points de ravitaillement nombreux et des postes de secours et d’abandon fréquemment disposés surtout à partir du 25ème km.

Ce que j’ai apprécié le plus c’était la présence de bénévoles à vélo qui s’assuraient que tous les coureurs finissent en bon état, en proposant de l’eau, une assistance aux étirements, du froid en aérosol ou même un soutien moral pour ceux qui sentaient un peu fragiles psychologiquement.

La météo était clémente, nous avons profité du soleil et d’une brise vivifiante qui nous permettait de ne pas souffrir de la chaleur et de l’humidité. C’était magique de voir le Mont Saint Michel tout au long du parcours au loin qui nous attendait majestueux.

Concernant notre course ou plutôt celle d’Olivier, nous avons bien démarré à un rythme de 10,5 km/h malgré la petite montée du début. Après le premier semi passé en 2h12, nous avions laissé le ballon des 4h30 loin derrière nous, ce qui était de très bon augure pour notre objectif initial.

Malheureusement à partir du 25ème km, Toto a eu mal aux pieds et au ventre, ce qui a fait chuter sa vitesse et malgré toute sa bonne volonté et sa combativité, les quinze derniers kilomètres ont été un calvaire même si la souffrance était moins forte qu’à son premier marathon.

A l’arrivée une coureuse que je croisais régulièrement me fit : « je n’ai pas compris ta course, je ne faisais que te voir me dépasser à toute vitesse puis t’arrêter ! ». En effet, vue la condition de Toto, plutôt que de rester à ses côtés à chaque instant, je prenais de l’avance en parcourant mille ou deux-mille mètres à vive allure et je l’attendais à l’ombre ou à un ravitaillement, en somme je faisais une séance de fractionnés pendant la course et j’étais content de voir que je pouvais accélérer à 16 km/h avec 32 km dans les jambes. Je n’ai pas senti le mur, c’est encourageant pour Millau, peut-être un coup de fringale à 28 km mais après un gel Fenioux et un peu d’hydraminov d’Effinov, c’était vite oublié.

Une bien belle course que je suis content d’avoir terminée avec mon ami Olivier, à la prochaine nous laisserons le ballon des 4h30 loin derrière nous !

Liens :
Blog de toto running : http://totorunning.fr/
Effinov produits que j’utilise sur du long http://www.effinov-nutrition.fr
Blog de Giao : http://www.giao.fr
Marathon du mont saint michel http://www.montsaintmichel-marathon.com/
L’album photo : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10150257193337813.375363.595642812
(avant de le mettre sur flickr)

34 réflexions au sujet de « Le marathon du Mont Saint-Michel de Giao »

      • oui tu as souffert mais tu as vaincu cette épreuve à la force de ta volonté et de ton mental extraordinaire alors que trois semaines auparavant tu pensais même devoir jeter l’éponge, bravo à toi

    • Merci Gilbert de ton indéfectible soutien, je regrette que tu n’as pu nous rejoindre ce we pour participer à cette très belle aventure, ce n’est que partie remise

  1. Felicitation Gaio! tu irais exploser le défi NIke+ runnosphere cette année! Merci pour le CR qui a bien décrit cette belle marathon .. sa donne envie d’y participer.

    • dans un marathon, on est souvent livré à soi-même c’est beaucoup plus facile de traverser cette épreuve avec le soutien d’un pote car on se sent soutenu et on n’a plus du tout envie de lâcher l’affaire

      • je n ai rien a rajouter a ce que dis Giao c est un marathon a faire une fois dans sa vie mais dépêchez vous car a priori , en 2012 cela devrait à priori la dernière année où ce marathon arrivera au pied du Mont Saint Michel

  2. Salut les Marathoniens !

    Un grand bravo à vous deux. Et cela montre aussi que le running ne se résume pas simplement à : t’as fait combien ? Sur ce je vous suis complètement dans le sens de vos objectifs.
    Bonne récup et à la prochaine course !!!
    Gilles

  3. Un très Grand Bravo à vous deux!! l’un pour sa générosité, et l’autre pour avoir battu la difficulté et avoir passé la ligne d’arrivée malgré les désagréments!!!
    PS : Giao veut faire Paris Versailles le lendemain des 100klm de Millau!!! Je lance un appel aux hopitaux psychiatrique!!! ;-)))

      • wii merci Toto, tu récupères le dossard le samedi pendant que je fais Millau et si je peux rentrer dans la nuit du samedi au dimanche, je m’aligne sur le Paris-Versailles avec mon tee-shirt de Finisher de Millau 2011 ;o)

  4. Giao je me rappelle après avoir couru dernièrement les 10 kms de Planet Jogging s’étant levé tôt le matin et ayant réalisé un bon chrono sur cette course,nous avons déjeuner dans une brasserie,un brunch,et Giao en pleine forme m’a annoncé calmement qu’il allait maintenant aider un pote à déménager,et oui c’est Giao,le cyborg,le terminator descendant de la planète Toujours en forme.

  5. Bravo! Le marathon du Mont-Saint-Michel doit être un très beau parcours. J’ai hâte que tu me racontes cela de vive voix; Encore bravo à toi pour ton fractionné de 42 km (héhé) et à Toto Running!

  6. Encore pleins de points communs entre nous, mon 3éme Marathon de l’année sera le 18 Juin en Alsace après Malte et Boston et j’attaquerai ma prépa Millau derrière!
    Tu vises quel chrono là bas?

  7. Superbe récit, et très beau sens du partage à tout les 2 !
    Et bravo à toi, Toto d’avoir terminé !
    Terminer au moral et à la volonté cela fait partie des « charmes » du marathon. Car rien n’est jamais joué sur une telle course !

    • déjà mon deuxième marathon en meneur d’allure pour des potes et c’est une autre course, un autre plaisir que de courir pour les autres, les aider à franchir la ligne d’arrivée
      on l’a fait pour moi lors du Marathon de Paris cette année, deux copines qui m’attendaient au 34ème km, cela fait vraiment du bien au moral de se sentir accompagné quand on a un coup de mou, c’est vraiment appréciable

  8. Bravo pour ton récit et ce super état d’esprit !!
    Je vais suivre la suite de ta préparation jusqu’à Millau…. un 100 kms reste une course vraiment à part.
    On se croisera peut-etre à Nice….
    Bon courage !

      • Bravo et encore Bravo!!!
        Beau résumé de ce Marathon qui fut difficile pour Toto,mais le principal est de terminé.
        Je te souhaite bonne prépa pour les 100 bornes de Millau et je suis impatient de te lire a nouveau sur tes courses.
        Sportivement.Olivier

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