We can try (week end trail)…

Le grand événement trail avait une fois de plus planté son barnum au pied de la tour Eiffel. Mélant le chemin bucolique au denivelé digne de monts alpins et un final dans l’esprit urban trail. C’est ce cocktail qui plait à ce que les mauvaises langues appellent le bobo trail. Peut importe de savoir si c’est un vrai ou un faux trail, ce qui compte c’est le plaisir qu’il procure à ses participants.

Je n’avais pour ma part jamais participé à une course nature, quand l’occasion s’est présentée le mercredi (soit 3 jours avant l’épreuve) j’ai dit pourquoi pas ?
Salvio un ami de la Runnosphère, me proposa son dossard, se sentant trop fatigué par sa préparation marathon. Partant du principe que j’avais une sortie de 33 km à faire dans le cadre de ma préparation marathon de Paris ce week end là, je répondis : « pourquoi pas » ?

Me voilà dans le RER qui nous mène au départ de la course de 30 km à l’Observatoire de Meudon. Première différence avec l’ambiance marathon, le « matos » les coureurs possèdent pour la plupart de sacré attirails, cela me rappelle l’ambiance triathlon ou les athlètes traquent le derniers ustensiles à la mode. Certains possèdent en plus de la poche à eau, deux bidons sur le devant. Je commence à me poser des questions avec ma simple gourde ? Beaucoup ont des chaussures spécifiques avec grip et renfort leurs permettant de franchir les « pierriers » ou les torrents sans problèmes. Le soucis c’est qu’il n’y a pas ça en région parisienne ! C’est chaussé d’une simple paire de running que je prends le départ.

Observatoire de Meudon, départ du 30 km
Nous sommes à vue de nez 2000 coureurs pour cette distance. Je papote avec les nombreux amis (Nike Running Club, NAC et Runnosphère). Quel bonheur de pouvoir profiter de la course sans stress et sans objectif !

Coup de pistolet, c’est parti ! Départ en côte à froid, nous sommes quasiment à la fin du peloton. Les premiers kilomètres sont pénibles car impossibles de doubler, nous subissons un rythme qui n’est pas le nôtre.

Les premières difficultés arrivent
J’avais sous-estimé cette course, je ne pensais pas qu’il puisse y avoir de telles côtes ! En trail, dans les côtes, tout le monde marche. Nous sommes dans cette grande procession qui nous mène au sommet. Notre groupe, constitué d’Olivier (NAC), Adrien (Etoiles du 8e) et Sébastien (NRCP), avance dans une ambiance bon enfant, nous échangeons nos avis sur le trail et sur le parcours.

Cela ne durera qu’un temps, la seconde vague d’ascensions situées à partir du 12e km aura raison de notre joie de vivre. Le groupe explose, nous convenons que chacun doit le faire à son rythme pour ne pas avoir de pression. 15e km de longue montées très larges nous permettent avec Olivier de remonter sur les concurrents. A tel point que les bouchons du début ont laissé la place à la solitude dans le Parc de Saint-Cloud. 20e Km le ravitaillement est sur le balcon du parc avec une vue magnifique sur Paris et au loin l’arrivée symbolisée par la Tour Eiffel.

J’aime trop le marathon, pour me passer de Paris.

Ravitaillement du 20 km
Il est vraiment le bienvenue, car je n’ai plus d’eau depuis un quart d’heure. Je pensais naïvement que mon bidon suffirait. Mais la température est élevée est l’organisme est mis à rude épreuve. Je bois (avec mon gobelet perso) une préparation Effinov à grande rasade.  Je me jette comme un affamé sur une pauvre tablette de chocolat. Nous marchons un peu, le temps de faire des photos et nous attaquons la descente sur le pont de Sèvre. Les difficultés sont terminées, après la descente ce sera un parcours très roulant jusqu’à l’arrivée. Il reste 10 km le corps possède encore du répondant. Nous allons commencer avec Olivier une remontée incroyable, nous doublons les concurrents par dizaines. Preuve que notre préparation marathon est bien assimilée, nous n’avons pas de crampes ou de douleurs aux jambes.

A partir d’Issy-les-Moulinaux le parcours est beaucoup moins beau, entre Seine et route. Entre voitures et immondices sur le trottoir, beaucoup moins glamour. La tour Eiffel nous attend, elle nous indique la bonne direction. A ce moment là nous savons que plus rien ne peut nous arriver, aucune défaillance ne viendra gâcher cette belle sortie longue. Dernier kilomètre, nous venons grossir le flot de touristes aux abords de la dame de fer. Nous avons le sourire, nous y sommes, nous l’avons fait ! Notre premier trail…

Les 30 km sont bouclés en 2h 44’, la semaine d’avant nous les avions courus en 2h 21’ dans le bois de Boulogne, preuve que le dénivelé casse bien le rythme.

Immédiatement les amis me disent : « alors, l’an prochain tu fais le 50 ou le 80 km » ? Ma réponse est catégorique, non ! J’aime trop le marathon, pour me passer de Paris. Plus tard peut être…
En attendant le film que j’ai réalisé lors de cette édition, voila un beau documentaire sur l’Ecotrail 80 km de 2010.

8 réflexions au sujet de « We can try (week end trail)… »

  1. Les 2 sont possibles à conditions d’en faire un seul en mode compétition. Et puis le 50 km ca me fait pas rêver, si j’en fais un grand ce sera le 80 km. Je prévois en 2013 la SaintéLyon, tu viens avec moi ?

  2. Merci jean pierre pour ton article ! C’était vraiment une superbe course sous le soleil ! Ravi d’avoir participé a cela avec vous !

    Allez fred, viens courir la saintelyon 2013 avec nous, tu vas voir, c’est juste enorme, je suis certain que cela va te plaire !!

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